©Marie Blanchard
Christelle et Anaïs, suite à une reconversion professionnelle, ont eu la bonne idée de s’allier pour proposer aux habitants du quartier Saint-Augustin "le dépanneur du coin", la seule épicerie en vrac du quartier qui prône le bio et le local. C'est ainsi que depuis 2021, les deux compères proposent toutes sortes de produits dans leur jolie épicerie : fruits et légumes bio et locaux pour la plupart, féculents, épices, confiserie, produits de beauté et d’entretien. Anaïs et Christelle aiment le contact direct avec leurs producteurs. Ils viennent d’ailleurs proposer des dégustations tous les mercredis. « Certains sont devenus des amis » précisent-elles.
©Marie Blanchard « Nous voulions absolument installer l'épicerie dans notre quartier ! Ici, il règne une vraie ambiance de village avec l’école au centre autour de laquelle se déroulent beaucoup de moments festifs. Il y a notamment le grand goûter organisé un vendredi sur deux par l'association "Cœur de St Aug". C'est un grand moment de rassemblement. Aussi, avec notre épicerie, on s’inscrit pleinement dans cette nouvelle mouvance du quartier St Augustin qui est de plus en plus vivant et tourné vers l’écologie », explique Anaïs. « En effet, poursuit Christelle, de nombreuses opérations sont menées dans le quartier comme les ramassages de masques et déchets, les goûters zéro déchet proposés par les JSA, la Maison de quartier. Et il y a les composteurs partagés près de l’église où je passe beaucoup de temps ! », précise-t-elle en riant.
©Tea Cosy Férue de récup depuis toujours, Léonie a toujours aimé chiner sur les vide-greniers ou encore dénicher des objets dans la rue. « Il ne sera pas perdu pour tout le monde » disait sa mère en parlant de ce qu’elle pouvait trouver. C’est de là que vient le nom de sa boutique, "les pas perdus de Léonie", ouverte suite à une reconversion professionnelle et l’obtention de son CAP tapisserie.
« J’ai quitté le monde du commerce pour me lancer dans l’artisanat et avoir la possibilité de passer plus de temps avec mes enfants ». Son atelier est situé au cœur du quartier Saint-Augustin : « Je transforme et rénove des meubles des années 50 aux années 80. Pour cela, j’utilise des tissus de Maisons françaises qui privilégient le recyclage ».
©Marie Blanchard
« L’ambiance est très familiale et conviviale ici. C’est un quartier qui bouillonne la semaine, ça fourmille toujours autour de la place de l’église et de la Maison de Quartier ! Et le week-end, tout se calme un peu. La vie est douce ici, on peut tout faire à pied ou à vélo. On aime bien traîner à la bibliothèque, se faire plaisir dans les petits commerces ou encore simplement déambuler dans les petites rues charmantes pleines d’échoppes. C’est d'ailleurs là que mes enfants ont appris à marcher et à faire du vélo ! Ce qui fait la force de ce quartier également, ce sont ses habitants souriants et bienveillants, tous engagés et concernés par la vie du quartier. Il faut voir le monde qu’il y a lors des goûters du vendredi ou des fêtes comme celle de l’huitre ou encore celle du Printemps de St Aug ! ».
©mairie de Bordeaux Les habitants de Saint-Augustin connaissent son visage ou au moins ses écrits. Francis Baudy est l’historien du quartier. Né rue Boutin, il a fréquenté les établissements scolaires du quartier. « Quand j’étais jeune, j’étais déjà très intéressé par l’histoire du quartier et je posais beaucoup de questions. Mais j’étais souvent déçu par les réponses des adultes qui étaient toujours assez vagues. À 25 ans, j’ai décidé de chercher par moi-même. J’ai alors commencé à fréquenter les bouquinistes, les archives municipales, les cadastres anciens… ».
Après plusieurs décennies d’enquête, Francis Baudy est désormais la mémoire vivante de Saint Augustin. Grâce à ses connaissances, il a sorti plusieurs livres qui retracent l’histoire de ce quartier. Aujourd’hui, outre ses ouvrages sur le quartier et Bordeaux, il organise régulièrement des visites guidées. « Mon plaisir, c’est de transmettre tout ce que j’ai découvert, de faire découvrir le quartier aux nouveaux habitants ».
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« Je suis né dans ce quartier et j’y finirai mes jours, c’est certain ! Evidemment, j’y suis très attaché. Et je l’ai vu évoluer. Jadis, il était essentiellement peuplé par les petites mains de ceux qui travaillaient dans les usines comme celle des gâteaux Belgo rue Rigoulet ou encore l’usine Jock qui se trouvait rue de Bethmann. Aujourd’hui, le quartier est davantage habité par des familles plus diplômées qui ont envie de le dynamiser. J’étais encore invité l’autre jour à un repas organisé sur la place de Valmy par des habitants de la rue Campeyraut ! Ce quartier, c’est un peu la campagne dans la ville grâce aux nombreux jardins d’entrée des petites échoppes. Et nous avons notre poumon vert avec le jardin de la Béchade. Ce que je regrette, ce sont ces belles maisons qui ont été détruites pour laisser place à des résidences. Mais beaucoup subsistent heureusement, certaines datent du XVIIIème ! »
La fontaine qui se trouve au cœur du domaine de l’hôpital Charles Perrens. Elle est abritée par un superbe cyprès bicentenaire. Ce lieu est public, on peut y accéder par l’entrée de l’hôpital, près de la chaufferie. J'aime aussi la façade dans le style art nouveau de l'ancien ciné-théâtre "le Girondin" cours du Maréchal Galliéni.
©Marie Blanchard Emmanuelle Turner a vécu plus de vingt ans aux Etats-Unis. « Là-bas, j’allais régulièrement dans les dépôts-ventes d’articles de sport pour habiller mes enfants. Ce sont des commerces qu’on trouve facilement ». De retour en France, la mère de famille découvre avec étonnement que ce concept n’existe pas. Emmanuelle a remédié à ce manque en ouvrant « Sport encore » en juin 2022. Et cette adresse a trouvé toute sa place au cœur du quartier commerçant du cours Maréchal Galliéni.
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« C’est un quartier où il fait bon vivre, avec un esprit village où les habitants se déplacent beaucoup à vélo. Les petits commerces participent beaucoup à cet esprit de proximité. En effet, ici, barrière de Pessac, ça regorge de boutiques indépendantes en tous genres. Beaucoup de clients viennent juste me dire bonjour. C’est ça l’esprit du quartier : une vraie communauté ! Quant à l’architecture du quartier, elle oscille entre échoppes traditionnelles, maisons bourgeoises et art déco. D’ailleurs, j’adore le stade Chaban-Delmas ! ».
©Marie Blanchard Pour les curieux qui aiment se promener dans leur ville et porter un regard nouveau sur ses jolis quartiers. Vous allez aimer nos articles dédiés aux quartiers parus dans la même série "Mon quartier" :