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Marre des villes ? Marais des champs !
Réserve naturelle des Marais de Bruges Picto info
photo : Réserve naturelle des Marais de Bruges
2 min de lecture

Marre des villes ? Marais des champs !

C’est un milieu exceptionnel. Pour sa richesse mais aussi son emplacement : la réserve naturelle nationale de Bruges est l’une des deux seules en France au cœur d’une agglomération. Petite balade naturaliste.

par Jean-Luc Eluard

publié le 21 novembre 2017

modifié le 14 juin 2018

« En tout, on a repéré 3 500 espèces de plantes et d'animaux. Vous ne les verrez pas, bien sûr, mais il y a des loutres, des visons d'Europe, des crossopes aquatiques... » Des quoi ? « C'est une sorte de petite musaraigne ». Ah bon... Stéphane Builles, jumelles à la main, n'est pas gardien d'un parc naturel aux confins de la civilisation. Il est l'un de ceux qui surveillent la réserve naturelle de Bruges-Bordeaux, bordée par la rocade, une zone d'activité et des lotissements.

Une des deux seules réserves françaises en milieu péri-urbain, 265 ha de milieu humide, d'étangs, de jalles, de prairies humides et de sous-bois qui grouillent d'une vie invisible mais pas insoupçonnable. Et de fait, on ne rigole pas avec le règlement intérieur : pas de chasse, de pêche, de vélo, de chiens, de cueillette pour protéger au mieux ce milieu fragile.

photo : Réserve naturelle des Marais de Bruges

Visites guidées mensuelles

Un seul sentier de 2,5 km aller-retour (en accès libre du samedi au mercredi de 10 h à 18 h), et des postes d'observations de loin en loin, postés en bord de lac : « Et là, une pie-grièche écorcheur qui nourrit ses jeunes. Il y en a 30 à 40, c'est une des plus belles populations en France. »

Là où on n'a vu qu'un bête piaf qui volette au hasard, Stéphane Builles montre une rareté que l'on ne voit pas ailleurs qu'ici sur la Métropole. C'est pour ça qu'une fois par mois, la réserve organise pour le public une visite guidée, gratuite mais limitée à douze personnes. Sans cela, les amateurs de faune sauvage ne pourraient pas profiter des 32 couples de cigogne qui logent ici, notamment.

© Réserve naturelle des Marais de Bruges

Derniers vestiges

Pour le profane, l'endroit est seulement apaisant : le ronronnement continuel de la rocade peut passer, avec un effort d'imagination, pour la houle de mer et seul le passage régulier des avions en approche de l'aéroport vient rappeler que ce havre de paix est une incongruité.

Car le lieu est le dernier témoin des plus de 3000 ha de marais et de prairies humides des « Grands marais de Bordeaux » qui, des portes du Médoc au Grand-Parc, assuraient il y a 60 ans la frontière nord de la Métropole.

C'est en 1983 que l'ancien maire de Bruges, face à l'urbanisation galopante, a décidé de sanctuariser cet espace, dernier témoin d'un paysage né sous Henri IV, lorsque les marécages impénétrables qui longeaient la Garonne et l'estuaire furent canalisés pour laisser place à ce délicat enchevêtrement de paysages verdoyants. Où faune et flore aux noms imprononçables se mêlent pour créer une parenthèse urbaine.

photo : Réserve naturelle des Marais de Bruges

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