Pont Simone Veil : un ouvrage aux multiples vocations

On évoque le pont Simone Veil comme le « pont du 21ᵉ siècle ». Sa dalle – 549 mètres de long et 44 mètres de large – enjambe la Garonne pour relier Bordeaux à Floirac et l’Arkéa Arena. 40% des espaces de circulation ouvriront la voie aux piétons et aux cyclistes. Ainsi répartis, l’aménagement du pont fait la part belle aux mobilités douces. Ce projet est le résultat d’une collaboration entre Bordeaux Métropole, les architectes Rem Koolhaas et Gilles Guyot de l’agence OMA, et le paysagiste Michel Desvigne.

Lauréat du prix Pritzker, Rem Koolhaas, est un architecte applaudi pour ses travaux académiques et son regard visionnaire. En 1998, il avait bâti sur les hauteurs de Floirac, la résidence de Jean-François Lemoîne, PDG du groupe Sud-Ouest. Son défi : concevoir une maison autour du handicap de son propriétaire. L’exploit technique de l’ouvrage, ainsi que son esthétisme, inscrivent l’édifice aux Monuments Historiques.

Michel Desvigne, élève de Michel Corajoud, a signé de nombreux projets à Bordeaux. Des éléments paysagers et urbains ponctueront le pont Simone Veil et contribueront ainsi à lui donner une seconde vocation : celle « d’un espace public sur l’eau ». À l’écart des berges, des parcs publics boisés proposeront un raccordement naturel au territoire. Pour cet ouvrage, également pensé comme lieu de vie, le projet a prévu une salle dédiée au sport et à la culture. Et enfin, avec le pont Chaban Delmas, le pont Simone Veil boucle la ceinture des boulevards. Sa mise en service est prévue au début de l’été 2024.