Découvrir la culture hip-hop à Bordeaux

Foksabouge démocratise les arts urbains

Depuis 2003, l’association Foksabouge mène des actions en Gironde dans toutes les disciplines de la culture hip-hop, dont la danse, le rap et le graffiti. Ils organisent notamment des cours de danse à l’année, au Haillan, à Bassens et à Saint-André-de-Cubzac, pour tous les publics, dès 5 ans.

Hip-hop debout, break, afro dance hall : on trouve de nombreuses variantes. « Il y a le funk, le poping, le hip-hop freestyle, la house danse, le locking… », explique Ilies Falami, président de l’association. 

Almä Mango, rappeuse locale

Originaire de Paris, Almä Mango a posé ses valises en 2018 dans notre ville, où elle s’est fait connaître en publiant ses premières vidéos de freestyle de rap, sur Instagram et Keakr. « J’ai toujours écrit à côté de mes boulots et au moment du Covid, quand j’ai dû arrêter de travailler, je me suis mise dans la musique. »

L’artiste a sorti 2 albums, aux sonorités rap et pop, influencés par ses origines antillaises : « Ma musique est assez ouverte et accessible, elle peut toucher, c’est sincère » . Elle se déplace dans de nombreuses villes en France. Chez nous, on l’a vu notamment au Rocher de Palmer et au Krakatoa, où elle a fait la première partie de Féfé, en 2024.

Ses événements rap préférés dans la Métropole ? « L’iBoat, où il y a plein d’artistes rap, et les soirées du collectif Sauce Prod., créé par 2 gars fondus de rap. La scène à Bordeaux est très riche et surtout très multiculturelle, il y a plein d’ambiances différentes. »

« Ce que je trouve intéressant, ce sont les spots et quartiers occupés par les artistes, comme la rue Camille Sauvageau, la rue Leyteire et certaines rues confidentielles dans le quartier Saint-Pierre .» 

Ses 3 artistes urbains bordelais coup de cœur du moment :

• Borborygme, qui customise les gouttières en les sculptant
• Fragile Frisbee, peintre de slogans politiques et humoristiques sur des assiettes en porcelaine
• Creactivation, dont les ustensiles de cuisine réinventés peuvent notamment s’admirer dans les quartiers Saint-Paul et Sainte-Croix

« Le beatbox est un art gratuit et accessible. On peut s’exercer dès qu’on a un moment. Ce que j’aime aussi, c’est le fait que ce soit une niche. Les passionnés de la discipline partagent un lieu très resserré, c’est comme une grande famille. » Le beatboxer confie que sa passion l’a aidé à désamorcer sa timidité : « Cela permet de se mettre en scène et de rencontrer des personnes facilement ».

D’après Bookie Blanco, depuis 2023, la scène bordelaise du beatbox est plus dynamique, « notamment avec les universités qui attirent pas mal de jeunes ».

Pour découvrir cet art près de chez vous, vous pouvez solliciter le dispositif de la structure PAMA, à Pessac, et suivre l’association Growl Up France, qui organise de temps en temps des événements dans la Métropole.