© ville de Cenon
Qui s’attendait à ce qu’un château à Blanquefort attire des visites… Pour ses éventuels fantômes et phénomènes paranormaux ?
Ce domaine de 65 hectares porte le nom de son premier propriétaire, André Tanays. En 1943, les Allemands le réquisitionnent. Puis, après la Seconde Guerre mondiale, c’est au tour de l’armée française. Elle y construira 145 pavillons. Disséminés entre les pins, ils accueillent les familles de militaires jusque dans les années 1960. Puis, on déménage et le site est abandonné.
C’est alors que d’étranges récits commencent à s’ébruiter. On parle d’une photo dévoilant une silhouette à la fenêtre du château. S’agirait-il du fantôme de cet enfant noyé dans l’étang tout proche ? Rapidement, des phénomènes paranormaux sont rapportés. Pour en avoir le cœur net, un chasseur de fantômes - connu dans le milieu - en fait son pied-à-terre. Il marche la nuit, fait le tour des pavillons, capte son environnement. Il tente de détecter quelques signes énigmatiques. Le tout devient un reportage vidéo pour ses adeptes.
Aujourd’hui, sportifs et familles fréquentent le lieu. D’ailleurs, le nouveau « sentier pédagogique de l’Espace Naturel Sensible du domaine de Tanaïs » vient d’être inauguré en septembre. On vous détaille l’histoire de Tanaïs, des arbres rapportés des quatre coins du monde ou encore de la faune présente sur site.
© CHB (Cercle historique Blanquefortais) Pour certains, ce nom de château du diable fait froid dans le dos. À Cenon, les anciennes générations transmettent les rumeurs circulant sur le château. Des cris, des pleurs entendus sans prévenir… Des silhouettes inquiétantes, des éclairs de lumière aux fenêtres… L’explication ? Personne ne la connait.
L’intrigue se poursuit ainsi : ces histoires auraient été inventées pour dissuader les plus jeunes de trainer vers le château. Car on raconte, qu’après son abandon en 1938, y vivent des hors-la-loi, des marginaux. La bâtisse s’est délabrée, la nature reprenant ses droits. Pour les familles alentours, hors de question pour les enfants d’en faire leur terrain de jeu. On leur dit : « dans ce château, y’a le diable ». Ainsi naissent les terrifiants récits. La source à côté en hérite aussi le nom.
Le château connait de nombreuses vocations. L’histoire de la bâtisse, datée vers 1850, dévoile la maison d’un maire, puis une propriété viticole et un restaurant. De nombreux noms aussi, car on le nomme aussi château Voisin ou château D’Aurios. Aujourd’hui, c’est un lieu festif pour le quartier. Comme quoi, fini le temps où le château du Diable dissuadait le voisinage d’y faire un tour.
© ville de Cenon Au Moyen Âge, des nobles girondins évoquaient la présence de fées parmi leurs aïeules. Était-ce pour divertir leur entourage avec des récits légendaires et mystérieux ? En perpétuant le souvenir d’une certaine Dame Blanche, le château du Taillan était-il des leurs ? Cette Dame Blanche serait-elle une fée d’une grande beauté ? Une marraine protectrice et bienveillante ?
L’histoire décrit plutôt le souvenir de Blanca, la fille d’un chef maure vaincu par Charles Martel à Poitiers. Tombée amoureuse des lieux, elle y fit édifier une forteresse. D’autres précisent un habit blanc porté en signe de deuil. Chaque brume rappelle sa présence. Car la légende indique : la Dame Blanche revient pour répandre la prospérité sur son château.
Henri Cruse devient le propriétaire du Taillan en 1896. Le retable de marbre rouge est niché côté terrasse. Prélevé de l’hôpital de la Manufacture à Bordeaux, il est signé du maître sculpteur Pierre Vernet. Aujourd’hui, les 5 arrière-petites-filles d’Henri sont à la tête de ce cru bourgeois exceptionnel. Pénétrez dans les caves souterraines bâties au 16ᵉ siècle. Découvrez l’histoire de la famille et celle de la Dame Blanche. Avec un peu de chance, la brume enveloppera le lieu lors de votre venue. Poussez le pas jusqu’au parc de Majolan ou au bois du Taillan. Car qui sait, la Dame Blanche s’y promène peut-être aussi…
©Tim Bsn