Catégories : Culture & patrimoine

Les marathoniens du cinéma

Toute l’année, l’association Kino Session programme une kyrielle de rencontres et de projections sur et autour du court métrage. Pour les amoureux du cinéma et les néophytes qui n’ont pas froid aux yeux !

Montréal, 1999. Les moins de trente ans ne s’en souviennent peut-être pas, mais en cette veille de l’an 2000 soufflait un vent apocalyptique sur la planète terre. Quelque part dans l'Amsterdam de l'Amérique du Nord, une bande d’amis décidait de faire un pied de nez au mauvais sort avec ce défi : produire un court-métrage chaque mois en attendant l’an 2000 et la fin du monde…

Depuis, ce concept a fait des émules et s’est exporté un peu partout sur le globe jusqu’à Bordeaux où il est arrivé en 2005. Leurs adeptes s’appellent les kinoïtes. Leur credo ?

« Faire bien avec rien, et faire mieux avec peu ».

Le mémento du kinoïte

Le principe est simple. On vous donne un thème et une contrainte à respecter. Par exemple : super-héros / jeu de mots ; remake / hors-champs ou rencontre nocturne / animal). Et c’est parti !

Vous avez deux mois pour réaliser un court métrage dont la durée ne doit pas dépasser les cinq minutes. Pour les réalisateurs en herbe qui cherchent des acteurs, les preneurs de son en quête d’un projet auquel se frotter, il y a le Kino Dating. Durant cette soirée, place aux rencontres entre comédiens, cadreurs, monteurs, maquilleurs, scénaristes, décorateurs pour composer les équipes.

Deux mois plus tard, les films réalisés font l’objet d’une projection en public.

photo : Thibaut Frankel

Une formule à succès

C’est simple et démocratique. Professionnel ou totalement amateur, tout un chacun peut rejoindre l’aventure.

Et c’est sans doute dans cette énergie débordante et cet esprit bon enfant que réside la recette du succès.

« Il n’y a pas de prise de tête, pas de compétition non plus, ça ne fait pas partie de l’esprit », assure Floriane. Du haut de ses 26 ans, la pétillante jeune femme a rejoint l’équipe en août 2016.  Juste un peu avant Théo qui se souvient : « J’étais animateur. Je rentrais d’une colo. J’ai croisé une copine qui bossait sur un tournage. Ils cherchaient un régisseur. J’ai donné un coup de main et ça m’a plu ». Depuis, l’un comme l’autre a intégré le noyau dur de l’association.

photo : Sara Soulignac
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